Snowboardcross. « Les médecins ne savent pas ce que j’ai » : saison de ski pour Margaux Herpin

Snowboardcross.  "Les médecins ne savent pas ce que j'ai" : saison de ski pour Margaux Herpin

Margaux Herpin ne sera jamais championne du monde junior de snowboardcross. La compétition se déroulera du 22 au 31 mars en Italie sans le prometteur coureur de la Porte de Savoie, toujours debout après la très grave chute de février 2022 à Veysonnaz en Suisse.

C’était sa dernière chance cette année de dominer le box des U21. Vice-Championne du Monde Junior en 2021 à Krasnoïarsk en Russie, en individuel et en double mixte avec son frère aîné Guillaume, Margaux Herpin, détentrice de deux titres de Coupe d’Europe dans la spécialité (2021-2022) et qui vient d’avoir 20 ans le 10 février dernier, il atteindra alors la limite d’âge. « Au départ c’était un but de retour car c’était en fin de saison, mais tant pis. Le but n’est pas pour moi de devenir champion du monde junior, c’est de devenir champion du monde un jour ! »

Si ses complications à la hanche (et, moins grave pour son sport, au pied) veulent la laisser tranquille rapidement… « Oui, réglons ça et laissons ça derrière nous. Nous sommes en mars et je ne m’entraîne pas encore. Mais sur les bancs de l’école. Quand j’ai appris que je n’aurais pas de saison, en décembre, j’ai appelé l’université (de Grenoble) pour un face à face (1) ».

Une rentrée de janvier vite réduite à néant

En novembre, tout s’est mal passé à son retour du centre de rééducation sportive de Capbreton où il avait suivi un premier cours de rééducation sportive plus qu’encourageant. « Les médecins, je les ai beaucoup vus depuis, mais ils sont un peu perdus, ils ne savent pas trop ce que j’ai. En ce moment, je souffre et je ne peux me faire prescrire que des analgésiques. « . Margaux Herpin l’avoue, « elle n’a pas beaucoup de vision pour l’avenir, sauf qu’il faut attendre ».

Son retour, espéré en janvier, a été rapidement radié par les cibles. Elle avoue qu’elle est quand même retournée à une planche, mais seulement pour « se faire du bien à la tête ». « Je fais deux pistes, en mode silencieux, sans trop plier les jambes. Ce n’est pas une belle neige, mais c’est indolore comparé à la marche où la hanche est très active. »

Avec Julia Pereira, vice-championne olympique à Pyeongchang en 2018, de nouveau opérée du genou, elle aura été la grande absente d’une équipe de France qui, en dehors des mondiaux mixtes de Bakuriani, aura brillé cette saison. « Forcément, leurs résultats donnent envie de reprendre la compétition au plus vite avec un dossard. Julia, elle est déjà revenue pour la première fois, je l’avais visitée en cure à Hauteville, elle a du gnac, et moi aussi.

En 1d année d’école d’ingénieur avec prépa intégrée, à l’INP Polytech Grenoble.

Son frère pas épargné par la malchance en course

Un brin « poissard », Guillaume Herpin. Le frère aîné de Margaux, âgé de 22 ans depuis le 10 mars, a été fauché par un coéquipier tricolore lors de son match de huitième de finale de Coupe du monde à Veysonnaz jeudi alors qu’il était en position d’aller en quart de finale.

Il a terminé 12e des qualifications, son meilleur résultat en Coupe du monde de la saison, mais sa 20e place l’a privé de l’épreuve finale au Mont Saint-Anne (Canada) les 25 et 26 mars. « Les entraîneurs m’envoyaient là-bas si j’étais 32e au général, et je ne suis que 36e. Aller en quarts de finale, c’était bien. » La même mésaventure était arrivée à l’étudiant en management à Annecy mi-janvier lors des championnats du monde universitaires aux Etats-Unis où il visait la médaille mais s’était heurté à Quentin Sodogas alors qu’ils devançaient en demi-finale (vainqueur de la petite finale, il a terminé 5ème).

Avec son élimination à la 8e place de trois centimètres lors de la photo finish de la Sierra Nevada lors de l’avant-dernière étape mondiale le 12 mars, c’est déjà beaucoup pour le snowboardeur savoyard. Même si son hiver 2022-2023 n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Il a raté la sélection du Mondial de Bakourie, après celle des JO chinois de 2022, dans une France qui a souvent joué devant cet hiver. Pas lui. « J’avais perdu la foi, mais j’ai ‘reconstruit’ en milieu de saison, pris de la vitesse lors des deux dernières Coupes du monde et eu le temps de prouver ma valeur. C’est déjà pour l’année prochaine. »


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