Les Bleus ont encore pris de la hauteur. Comme toujours à l’époque, pour ouvrir la nouvelle saison, l’équipe de France de ski de fond a pris les quartiers d’été pour un stage de deux semaines. Une habitude d’accumuler des heures d’entraînement et des cellules sanguines avec l’altitude.
Ce mercredi, à l’aube, skieurs de fond tricolores ils ont commencé la journée en funiculaire, leur métro pour la quinzaine savoyarde, pour gravir le glacier de la Grande-Motte à 3000 m. Puis, sous le Panoramique, ils sont descendus vers leur virage… tirés entre des rochers, un ruisseau et des flaques d’eau. Car cette année, contrairement à 2021, le glacier n’est pas en excellent état.
Finalement, seule la piste est tout à fait correcte et ce mardi matin neige également sur les 8 km de serpentine balisés par le service des pistes et Vincent Meilleur. Les Bleus y tireront dès 7h30, avant quelques gouttes et quelques gros nuages. A un rythme lent pour ne pas trop tirer les voitures, tout comme le duo de « cousins » canadiens, les jeunes du comité savoyard et l’équipe du Team Vercors.
Vitesse du programme
Mais la séance d’aujourd’hui offre une plage de « vitesse » en classique. Avec trois ateliers encadrés par les entraîneurs, Alexandre Rousselet (distance hommes), Thibaut Chène (sprint hommes) et Alexandre Pouyé (femmes). On discute des protocoles, des exercices avant de voir les troupes à l’œuvre. Et attention aux watts lors des duels des sprinteurs avec Richard Jouve, le vainqueur de la Coupe du monde, Arnaud Chautemps et les Cluses Théo Schély et Jules Chappaz. Toujours affaibli au psoas sur ce type d’enchaînement en début de saison, Lucas Chanavat a cette fois été laissé pour compte, en simple aérobic avec Jules Lapierre, toujours attentif à son pied et son genou.
Attention aux chutes !
Attention, il bouge et il dort. Après chaque étape, Thibaut Chène fait un débriefing technique de la vidéo autour de son smartphone. Elle est parfois plus décousue lorsque les entretoises s’en mêlent. Léna Quintin retrouve rapidement son sentiment de débrouillardise. Les chutes sont inévitables (chut ! On ne dira rien de Flora Dolci et Hugo Lapalus).
Renaud Jay a roulé avec Romain Bardet
Pas de ski ce mardi pour Renaud Jay. Jamais épargné par de petits désagréments, le sprinteur savoyard a souffert d’un orteil après une chute à ski. Du coup, il n’a pas escaladé le glacier mais grimpé au sommet du col de l’Iseran, à vélo, en compagnie de Romain Bardet. L’Auvergnat de l’équipe DSM, passionné de ski nordique, s’entraîne à Tignes pour préparer le Tour de France (tout comme le Jumbo-Wisma de Roglic). « Il était en sortie de convalescence », explique Renaud Jay, qui devrait remettre ses chaussures – en roller – ce mercredi.
Les débuts d’Alexandre Pouyé
« Ce stage représente une grosse masse de travail », souligne Thibaut Chène. Il permet de poser les bases pour tout l’été. Il est important de toucher la neige, même si elle est lente. C’est aussi l’occasion d’aborder de nouvelles enseignes avec une équipe remodelée, Thibaut Chène après avoir remplacé Cyril Burdet, est allé au biathlon, e Alexandre Pouye étant la nouvelle venue qui a succédé à Alta-Alpin à la tête du groupe féminin. « Mes débuts se passent bien », rassure le Savoyard, qui avait déjà réuni son quatuor chez lui à Peisey-Vallandry pour un premier contact.
Puis place après un retour au calme, à la carte, pour une séance très complète de près de trois heures pour certains. Un bon travail avant de regagner leur camp de base où le cuisinier et une bonne table les attendent. L’après-midi est consacrée, selon les groupes, à la musculation dans le Tignespace (pour les quatre filles), à la course sous la tempête (pour les distances) et au repos pour les sprinteuses.
Mercredi, quand la pluie s’annonce, il faudra remettre sur les rails.