Savoie / Compétition. La Maurienne va vous surprendre : « Artisanat », découvrez les cinq candidats en lice

Savoie / Compétition.  La Maurienne va vous surprendre : "Artisanat", découvrez les cinq candidats en lice

 

Voici les cinq candidats en lice

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L’atelier Pic à Saint-Rémy-de-Maurienne : la passion du cuir

Jennifer Goring se taille une carrière passionnée dans la peau. Photo Le DL /HM.G.

Route de la Lauzière, Jennifer Goring travaille depuis 2010 dans son atelier attenant à la Place de l’Eglise. Avant de s’installer définitivement dans son activité principale, elle obtient un baccalauréat professionnel « métiers de l’habillement », puis intègre les Compagnons du devoir à Lyon pour une formation de deux ans en sellerie et tapisserie.

En même temps, elle aime les vieux véhicules. « Avec mon conjoint, devenu mon mari, nous avons acheté une Coccinelle en 2006, je l’ai restaurée ». Lors des rallyes de voitures anciennes, la légendaire VW se distingue par son élégance. C’est la confirmation pour Jennifer Goring : elle vivra de sa passion.

La maîtrise des cuirs, des tissus et du skaï lui a valu des commandes qui contribuent à enrichir son choix professionnel, celui d’allier esthétisme et qualité dans la réalisation des sièges, finitions et aménagements intérieurs des véhicules pour les concessionnaires automobiles. .

Jennifer Goring donne également une part importante aux besoins des particuliers dans le domaine du meuble. Au rythme de ses succès, l’Atelier du Pic deviendra trop petit. Un agrandissement du siège actuel serait nécessaire, d’autant plus qu’un projet lui tient à cœur : « J’aimerais toucher de mes propres mains l’ameublement des hôtels ».

La passion du cuir de bord est bien réelle dans le village de Remilien.

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« SLP Bois » des frères Pascal à Saint-Georges-d’Hurtières

Frédéric et Thierry Pascal, entre tradition et modernité. Photo Le DL / Joël TRUCHET
Frédéric et Thierry Pascal, entre tradition et modernité. Photo Le DL / Joël TRUCHET

Cet atelier de menuiserie est né en 2017, dirigé par deux frères, Frédéric et Thierry Pascal. Ils avaient décidé, après une première expérience dans la construction de chaudières et d’électronique, de revenir au bois, cette essence qui avait mouillé toute leur enfance dans le village de Djoudje.

L’ancienne grange familiale qui leur sert d’habitation n’est pas facile à trouver, sur ce chemin escarpé dans un environnement préservé, dans le hameau des Côtes-Nessy-Dessous. Se tournant d’abord vers la caissière, les deux frères se sont vite rendu compte que les deux autres secteurs, l’aménagement intérieur et extérieur, étaient en pleine explosion tant la demande était forte, non seulement en Maurienne mais aussi dans les départements limitrophes : Haute-Savoie, Isère.

 

Leurs clients sont des particuliers, des professionnels, des collectivités, des architectes. Frédéric et Thierry fabriquent presque tout, des pièces uniques comme un balcon à quelques séries comme des plaques de rue. Mais surtout ils assurent l’installation « de A à Z », disent-ils, sans compter les heures, laissant les portes et fenêtres à d’autres, un marché plus concurrentiel.

La dernière machine CNC qu’ils viennent d’acheter leur fait gagner beaucoup de temps. Les bois travaillés sont le frêne et le hêtre, mais ils peuvent attaquer toutes les autres essences, comme le châtaignier, le chêne et le cerisier.

Leur projet serait, dans quelques années, de déménager plus haut, à l’intérieur de la capitale, avec un bâtiment plus adapté, même si pour le moment l’actuel suffit à leur bonheur.

3/5

« Alpamaya » à Bramans, avec Fanny Renard

A la savonnerie d'Alpamaya, Fanny Renard dans son atelier. Photo La DL / Dorothée RETORNAZ
A la savonnerie d’Alpamaya, Fanny Renard dans son atelier. Photo La DL / Dorothée RETORNAZ

Originaire de la région lyonnaise, Fanny Renard entame des études d’ingénieur agronome. Elle est devenue conseillère agricole en 2009 au sein du groupement intercommunal de développement agricole de l’Alta Maurienne, travaillant avec des « matériels » acquis depuis sa petite enfance, elle l’aime toujours.

Le savon « Alpamaya » à Bramans est né de son désir profond de créer des produits cosmétiques. Des savons, des déodorants dont les recettes sont toutes « faites maison ».

 

Chacun d’eux a un élément, un ingrédient de la montagne, comme le miel, le lait de brebis (aussi surprenant que celui d’ânesse), la cire d’abeille. La saponification à froid est une technique ancestrale qui permet de conserver toutes les propriétés des matières premières tout en respectant la Terre.

Ainsi, cette phrase célèbre d’Antoine Laurent de Lavoisier l’a toujours accompagné : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

4/5

De « Amon Dava » à Jarrier les skis sont en bois, et chaque paire est une œuvre unique.

« Amon Dava » vient du patois savoyard, et signifie « en amont, en aval », une ancienne expression des bergers lorsqu'ils passaient la journée à monter et descendre… ce que nous faisons à ski. Photo Le DL / Magalie JULLIARD
« Amon Dava » vient du patois savoyard, et signifie « en amont, en aval », une ancienne expression des bergers lorsqu’ils passaient la journée à monter et descendre… ce que nous faisons à ski. Photo Le DL / Magalie JULLIARD

Romain Maniglier a lancé « Amon Dava » il y a sept ans. Les skis qui sortent de son atelier sont 100% fait main. Romain s’approvisionne en matières premières, rien n’est sous-traité. « Le bois vient de la région, je le prends chez les habitants, je le sèche à l’air libre tout seul, cela prend deux à quatre ans », explique l’artisan Jarrier. Pas de production de masse donc, mais une quarantaine de paires par an.

La recette a fait ses preuves : une seule couche avec des carrés d’acier, une âme en bois, un enduit, le tout entre des couches de fibre de verre, de lin ou de carbone pour lier le tout ensemble. Ce sont donc des skis de fabrication artisanale avec un bon noyau bois (frêne, ou sapin pour la randonnée), un pressage long (22 heures) et un système de colle époxy.

Romain Maniglier a créé sept gammes de skis en cinq tailles différentes, permettant au plus grand nombre de trouver rapidement son bonheur. Tous les types de skis sont proposés, de la piste à la poudreuse, en passant par divers skis polyvalents et freeride, et de randonnée.

 

La touche personnelle de l’artiste est la tapisserie d’ameublement incrustée, avec un design personnalisé. Les fines feuilles de bois de toutes essences sont découpées à la main pour donner le design souhaité.

Le client arrive avec une idée en tête, un design ou un logo. Un brouillon est proposé, puis finalisé avec le skieur, donc sûr d’avoir un ski on ne peut plus unique. Romain réalise également une mini-série de trois paires, dont il crée lui-même le design. Cela permet de gagner du temps et permet également de proposer des skis plus abordables.

Le revêtement a été conçu pour être très résistant et se porte comme un ski normal. Nous pouvons toujours retourner à l’atelier pour une remise à neuf s’il y a trop de rayures.

5/5

Avec « LN Factory », Hélène Hervé met en avant ses connaissances en couture à Saint-Michel-de-Maurienne

Hélène Hervé ne manque pas de travail dans son studio Photo Le DL / Pat.D.
Hélène Hervé ne manque pas de travail dans son studio Photo Le DL / Pat.D.

Depuis le 9 septembre 2019, la marque LN Factory a ouvert ses portes place de la Vanoise. Styliste, Hélène Hervé a exercé pendant plus de dix ans dans les métiers de la mode et de la couture pour de grandes marques telles que Dior, Classic, All Blacks, Automobile club de Monaco.

Depuis deux ans son travail s’oriente davantage vers les retouches, les ateliers de couture thématiques, le repassage au kilo, les créations artisanales. La couturière met son expérience au service des autres : « Au début de la pandémie, j’ai confectionné des masques et des blouses pour les collectivités locales et pour des entreprises extérieures. Cela m’a permis de me faire connaître et de me lancer ». Son savoir-faire lui a permis de participer pleinement dans l’esprit de solidarité pendant la crise sanitaire.

 

Aujourd’hui son activité se poursuit. « Je fais un travail important pour un hôtel de la vallée qui est en cours de rénovation. Il consiste à fabriquer des jupes de lit, des barrières de lit et des taies d’oreiller. Je fais également des modifications pour différents vêtements, confectionne des tissus et crée des accessoires ou des vêtements sur demande. Hélène Hervé propose également des ateliers de couture thématiques pour adultes et enfants.

Il se projette dans un futur proche en pensant à Noël. « Les gens me demandent déjà de réaliser des créations sur mesure ou des vêtements professionnels pour cette fête insolite. Je donne également des conseils sur ma page Facebook ou Instagram. Cela se traduit par la création de blouses avec un nom ou un logo. « Nous devons donner entière satisfaction aux clients et la confiance est réciproque. Hélène Hervé se consacre entièrement à un métier de couturière qu’elle affectionne particulièrement.


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