Planche a neige. « Les saisons coûtent très cher, certains parents n’arrivent plus à suivre »…Le snowboardcross n’y arrive plus

Planche a neige.  « Les saisons coûtent très cher, certains parents n’arrivent plus à suivre »…Le snowboardcross n’y arrive plus

«On ne demandera pas de prêt…» : Avec les problèmes financiers des fédérations, ce sont les parents qui trinquent

Questions à Emilie Lemaître, maman de Julien Tomas, membre du groupe Snowboardcross

Les parents du Savoyard Julien Tomas, membre du groupe junior de l’équipe de France de snowboardcross (19 ans, huit participations à la Coupe du Monde) soutiennent leur fils depuis de nombreuses années.

Sa mère, Émilie Lemaître, a accepté de témoigner des difficultés des parents de jeunes sportifs à joindre les deux bouts face à des demandes toujours plus nombreuses.

Combien coûte une saison pour un jeune de la relève comme Julien et quel accompagnement pour vos parents ?

« Chaque année, le soutien et l’aide diminuent. Jusqu’à cette année nous étions aidés à 50% par le comité savoyard pour payer la cotisation annuelle à la Fédération. (6 000 euros) Mais cet été, il y a eu du changement et désormais la totalité de la facture est envoyée directement aux parents. Donc à partir du 1euh En septembre, nous payons cette facture et il faudra en rajouter deux autres à Noël et Pâques calculées en réalité en fonction des stages et du personnel « requis ». Donc pour nous, avec le matériel, cela peut même atteindre 20 mille euros par saison. »

Julien est dans le groupe des remplaçants depuis plusieurs saisons, comment continuez-vous ?

« C’est précisément la difficulté. Plusieurs années peuvent s’écouler entre le moment où un athlète rejoint le groupe suivant et la Coupe du monde. Cet été, nous avions prévenu que nous ne pourrions plus le faire. Mais heureusement, Luc Faye, directeur du snowboard, et la Fédération ont trouvé un patron dans le contrat d’insertion professionnelle (dans le cadre). Il accepte de libérer Julien pendant les périodes d’entraînement et de compétition et cela rapporte de l’argent à Julien. Il y a aussi la Mairie de Belleville qui attribue une prime en fonction des résultats. Mais ce n’est pas le cas de tous les sportifs. Certaines familles ont deux enfants à ce niveau et c’est très compliqué. Nous ne demanderons plus de prêt… »

Selon vous, quelles sont les solutions ?

« Le mécénat est, à mon avis, la solution la plus viable. On l’a vu dans d’autres disciplines qui, grâce à cela, parviennent à faire mieux. C’est quand même fou que le snowboardcross en France, avec tous les bons résultats, en soit arrivé là. »


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