« Chaque jour, nous recevons au moins quatre alarmes. De là, nous avons 1 minute et 30 minutes pour regagner le refuge qui se situe au rez-de-chaussée de notre immeuble. C’est difficile pour moi et ma femme, nous sommes vieux… » murmure Herbert Horowitz au téléphone, dans un français honorable qu’il a conservé pendant plus de 80 ans, sans avoir beaucoup d’occasions de le pratiquer.
Herbert et sa sœur étaient cachés dans l’ancienne colonie italienne, à Saint-Cergues. De janvier 1941 à octobre 1944, ils vécurent une partie de leur enfance aux Voirons, cachés car juifs. « Mais à cette époque, j’étais si petit que je ne savais même pas que j’étais…