Un choc de gardiens…
Chambéry-Toulouse, c’est le duel annoncé entre les deux meilleurs gardiens de la Starligue au classement. L’international suisse de Chambéry Nikola Portner (257 arrêts à 34% de moyenne), numéro 1, devant l’international belge de Fénix Jeff Lettens (215 arrêts à 33%).
Le gardien toulousain avait réalisé 16 arrêts au match aller (40%) mais n’a pas pu empêcher l’équipe de Haute-Garonne de baisser drapeau devant les Chambériens (27-30). La même mésaventure est arrivée à Nikola Portner mercredi à Chartres, auteur d’une copie individuelle de haut niveau (18 arrêts, 2 buts), mais qui s’est avérée insuffisante pour mener ses troupes à la victoire en quart de finale de la Coupe de France. (défaite 26-25).
Lettens, encore une fois mortel pour dégoûter les attaquants de Saint-Raphaël mercredi en Coupe de France (9 arrêts à 33%), a cette fois pu contribuer à la qualification des hommes de Danijel Andjelkovic (succès 36-32) pour les demi-finales de la Coupe (la troisième participation du club dans l’histoire).
… mais pas des deux meilleures défenses
Malgré deux remparts au sommet, les défenses de Chambéry et Toulouse sont tête à tête… dans le ventre mou des défenses les plus performantes du championnat : Toulouse 7e avec 28, 59 buts encaissés en moyenne, Chambéry 8e avec 28, 89 objectifs.
En attaque, Chambéry est meilleur au classement que la Starligue, 5e avec 29,50 buts par match, et Toulouse est légèrement en retrait dans ce domaine (10e avec 29,05). Meilleur meneur de jeu toulousain, l’ailier Nemanja Ilic (8 buts à l’aller) occupe la 9e place du meilleur buteur de la Starligue avec 124 buts.
Alors que le buteur numéro 1 des Chambériens, Alexandre Tritta, n’est que 40e de ce classement avec 69 réalisations. Mais les Chambériens ont tendance à bien disperser leur danger offensif, sachant qu’au match aller 11 des 14 joueurs présents sur le terrain avaient inscrit au moins un but.
Chambéry est devant de points, mais…
En 34 confrontations officielles de son histoire, Chambéry est largement en tête avec 25 victoires à 8 à Toulouse, mais lors des trois dernières confrontations en championnat, le ratio est de 2 victoires savoyardes et 1 pour les joueurs de Fénix. « Toulouse a toujours été proche, que ce soit là-bas ou à la maison », confirme Alexandre Tritta, l’un des propriétaires de la maison de Chambéry.
Mais surtout, le rapport de forces est plutôt pour les succès de Chambéry à Toulouse (lors de la première journée de la saison en cours, 11 septembre 2021 30-27, et la dernière saison 25-24 en février 2021), et les performances de le Haute-Club Garonne en Savoie. Chambéry n’a plus battu Toulouse à Faro depuis le 22 mai 2019, lors de la 24e journée de Starligue 2018-2019 (35-27). Ils ont perdu deux fois, 24-25 en novembre de la saison 2019-20 et 24-28 au début de la saison 2020-21.
Le baromètre de la confiance : l’avantage toulousain
Alors que Chambéry n’a pas encore remporté de match à Faro en 2022 (trois défaites de rang contre les deux cadores que sont Nantes 2e et Paris intouchable, puis contre Nîmes) et compte deux victoires lors des cinq derniers matchs de Starligue (juste avant la trêve internationale 32-25 à Istres lors de l’avant-dernière de Starligue – avec un 9/10 de Tissot et 13 arrêts de Portner notamment -, et à Chartres 29-26, + nul au Pays d’Aix, le 4e, 26 -26) , les Tolosaini ont trouvé la bonne carburation en championnat.
Ils ne restent que sur une défaite en 16 journées de Starligue (à Montpellier 35-32 fin février), et sur quatre victoires avant d’arriver à Chambéry, certainement contre des « seconds couteaux » (Nancy, Istres, Saran, et Limoges 36 – 26 avant la trêve internationale).
Chambéry veut faire deux sur deux
Alexandre Tritta se méfie particulièrement de ce Toulousain en avril 2022, loin de son visage de début de saison qui n’avait pas effrayé ses compagnons du latéral droit savoyard à l’aller, revenant avec les deux points réussis. Il y a eu des Toulousains cette saison : Fénix en début de saison qui se cherchait et laissait beaucoup de points en route, je pense qu’il a commencé par cinq ou six matchs sans victoire (5 défaites en 6 matchs, ndlr), et là on a un Toulousain qui fait un bon ballon à la main, qui joue bien ensemble, et qui est super efficace, donc on ne comptera pas trop sur le match aller… ».
Un match aller, celui du 11 septembre, où Jean-Loup Faustin a su tirer son épingle du jeu en attaque (8 buts, meilleur buteur du match), bien secondé notamment par Sebastian Skube (4/5) face à un Lettens à nouveau chaud, tandis que Nikola Portner a pu fermer la boutique d’en face (13 arrêts à 33%).