Football – Ligue 2 . « Pour moi le terrain commence derrière la ligne blanche », explique le fan d’Annecy Girondin après avoir bousculé un joueur de Rodez

« C’est mon erreur de jugement. » L’incident causé par un supporter girondin le 2 juin, lors du match Bordeaux – Rodez pour le compte de la dernière journée de Ligue 2 a eu de graves conséquences, laissant le championnat en suspens. Une semaine après les faits, cet ultra, entrepreneur et natif de Haute-Savoie est revenu sur cet excès de colère dans une interview accordée POUR Puis pied.

« Cet amoureux girondin de 45 ans » est revenu en profondeur sur ce qui s’est passé après que le joueur de la RAF Lucas Buades a ouvert le score : « Après le but, je me dis que la montée est terminée car il faut gagner au moins 6-1 pour vaincre Metz à la différence de buts. C’est l’angoisse absolue. Ensuite, je vois l’attaquant se diriger vers le poteau d’angle le long de la ligne de but puis revenir dans notre direction ! Je me demande ce qu’il fait. Je le vois se diriger vers la tribune avec ses coéquipiers qui le rejoignent. Et là, la colère monte en moi. Pourquoi ces joueurs sortis de nulle part, pour qui nous n’avons pas d’animosité particulière, viennent-ils à nous ? Je prends ça comme une provocation. »

Ce dernier, qui confirme qu’il n’a pas consommé d’alcool, explique ensuite sa réaction, « avec le recul je peux dire que j’ai réagi instinctivement pour deux raisons : la première est la colère. La seconde est que je pense qu’ils représentent un danger pour eux et pour nous car le trépied est électrique. A quoi bon venir faire la fête devant notre courbe ? On parle d’intrusion sur le terrain, mais pour moi le terrain commence derrière la ligne blanche. Alors OK, légalement, j’étais peut-être en panne et je paierai pour cela. C’est une erreur de jugement de ma part. »

Le supporter bordelais « nie totalement le terme d’agressivité. (…) J’ai voulu écarter le groupe de joueurs de Rodez pour les raisons déjà évoquées. Je n’ai frappé personne, je suis catégorique. Et je suis sûr que je n’ai pas frappé Lucas Buades.

Celui qui a passé 48 heures en garde à vue se confie alors : « Je sais que je vais être banni du stade et je considère cela normal, je connais les règles. Il y a aussi une amende pour les personnes qui s’immiscent dans la cour de récréation, j’assume tout ça, ma réaction n’était pas la bonne ».

Contre-attaques bordelaises

A noter que ce samedi matin, le FC Girondins de Bordeaux a communiqué à deux jours de la décision attendue lundi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel sur Bordeaux-Rodez. A travers un communiqué, le club bordelais indique avoir porté plainte auprès de la commission disciplinaire de la Ligue de football professionnel (LFP), contre le club de Rodez. « Une violation des règles relatives à l’éthique sportive et au fair-play qui interdisent notamment à quiconque d’agir d’une manière affectant le déroulement normal et régulier et/ou le résultat d’un match ou d’une compétition dans le but « d’obtenir un avantage pour lui-même ou pour tiers et visant à des sanctions en cas de fraude ou de tentative de fraude ».

Le FCGB, qui souhaite donc rejouer le match sans pénalité de points, ajoute que « le geste de l’individu qui s’est présenté illégalement envers le joueur de la RAF semble n’avoir potentiellement été porté, le cas échéant, qu’à l’épaule lorsque, simultanément, plusieurs les coéquipiers sont venus encercler le joueur, en entraînant un avec eux. Il apparaît donc que la commotion cérébrale invoquée par le footballeur ne peut être que le résultat du geste de l’individu. »

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Une énième prise de position dans cette affaire qui est aussi en faveur du FC Annecy. On rappelle que l’avenir du club haut-savoyard est affecté par l’interruption du match entre Bordeaux et Rodez qui serait maintenu en deuxième division en cas de défaite ou de match nul des Ruthénois qui jouent aussi leur donjon.