« Le but est de gagner le match, quel que soit l’adversaire. » Humeurs? Très peu pour Adrien Thomasson, « juste concentré » sur Le RC Lens avant la réception de son ancien club strasbourgeois vendredi (21h00) en Ligue 1.
Arrivé en Artois cet hiver, le joueur de 29 ans a reconnu mercredi en conférence de presse qu’il allait vivre « un match particulier » face à l’équipe d’Alsace, dans laquelle il a passé quatre ans et demi.
Un club avec qui il a vécu toutes sortes d’aventures, de la victoire en Coupe de la Ligue en 2019 au début de saison catastrophique du RCSA, avant-dernier de Ligue 1 à son départ et désormais 16e avant la 30e journée, à égalité de points avec le premier relégué, Auxerre.
« Une fois le match commencé, je mettrai de côté l’émotion pour être le plus efficace possible », a souligné le milieu offensif, deuxième de Ligue 1.
« Ramener le club en Coupe d’Europe »
Il faut dire que les Lensois ont de bonnes chances de jouer vendredi. Une victoire contre Strasbourg leur donnerait, au moins temporairement, des avances de trois et six points sur Marseille et Monaco… et les ramènerait à moins de trois points du leader Paris SG, où ils se déplaceront le lendemain.
« Nous ne dessinerons aucun plan sur la comète », a prévenu Franck Haise mercredi. L’entraîneur des Sang et Or venait d’avouer il y a quelques semaines sa volonté de « ramener le club en Coupe d’Europe », ce qui serait la première fois depuis 2007.
Mais plus la saison avance, plus Lens gonfle sa poitrine. « Nous sommes ici maintenant parce que nous le méritons », déclare Adrien Thomasson.
Après un revers entre fin janvier et début mars, le Racing continue d’enregistrer une excellente séquence, avec quatre victoires et deux nuls lors de ses six derniers matchs.
Une belle dynamique à laquelle Adrien Thomasson n’est pas étranger : buteur contre Nantes (3-1), passeur décisif contre Clermont (4-0) et Angers (3-0), il est solidement installé dans le onze de départ lensois.
Avec son arrivée, conjuguée à celle d’Angelo Fulgini de Mayence (P1 allemand), Lens a renforcé son attaque cet hiver. A tel point que samedi dernier à Rennes (1-0), Franck Haise a positionné Florian Sotoca en position de piston droit plutôt que de mettre au banc une de ses options offensives.
Cette intégration réussie ne surprend pas forcément Adrien Thomasson. « Je savais ce que je pouvais apporter, je sais pourquoi j’ai été recruté », explique-t-il, estimant aussi que son expérience et sa « connaissance du football » lui ont permis de s’adapter rapidement au jeu de Franck Haise.
Avant de retrouver Strasbourg vendredi, le natif de Bourg-Saint-Maurice (Savoie) sera jeudi devant sa télévision pour suivre la demi-finale de la Coupe de France entre Annecy et Toulouse, lui qui a passé trois saisons avec le Club des jeunes haut-savoyard .
« J’ai investi dans le club pendant quelques années », a-t-il révélé mercredi. « J’ai beaucoup de liens avec le club, c’était normal que je m’investisse avec eux », a-t-il déclaré. Annecy à deux pas du Stade de France, Strasbourg au Bollaert : pour Adrien Thomasson c’est une semaine riche en émotions.