« Sainté », c’est dix titres de champion de France (record égalé cette saison par le PSG), six Coupes de France, une finale épique de Coupe d’Europe perdue en 1976 mais dont on parle encore dans les bars, un football français de près de vingt ans (des années 60 aux années 80 ), une popularité qui dépasse largement les frontières du Forez et l’éclat de ses performances récentes.
C’est ce monument en voie de disparition, dont la vente a été évoquée en 2018 et 2021 sans se matérialiser, que les cadres stéphanois ont demandé à Dupraz de secourir en lui remettant cet hiver les clés de la loge de Claude Puel.
Avec peut-être en tête le discours mythique de ce personnage fort aux qualités reconnues de meneur masculin, prononcé en 2016, lors du dernier déplacement de Toulouse à Angers en 2016. Alors que le TFC avait compté jusqu’à dix points de retard sur le premier non relégable à dix journées dès la fin du championnat, il avait obtenu un ultime succès en Anjou (3-2) en s’épargnant sur le fil. Un exploit jamais vu en France.
Vous travaillez dans le jeu
« Je ne sais toujours pas ce que je vais dire aux joueurs avant le match. Le chat ne marche pas, a déclaré Dupraz en conférence de presse mardi. Il y a aussi tout le contexte, l’aide que tous les salariés du club ils nous regardent, je sens que c’est un regard compatissant et ça me donne de la force. »
La semaine dernière, avant le déplacement à Nantes, des salariés non sportifs sont venus soutenir les joueurs sur le terrain, dont beaucoup craignaient pour leur travail en cas de relégation.
Considéré comme pompier de service, Pascal Dupraz, dont l’avenir est encore incertain, souffre parfois d’être qualifié de « coach tactiquement limité », comme il l’a dit lors de sa première conférence de presse à Saint-Etienne le 15 décembre.
« J’ai de la chance, je n’ai entraîné que des clubs qui voulaient rester. Créer une certaine force d’habitude », a-t-il également confié. « Je ne fuirai pas mes responsabilités. J’ai la faiblesse de penser que j’ai des recettes pour améliorer l’équipe. «
Outre Toulouse, Dupraz, bientôt 60 ans, avait déjà contribué au maintien inattendu d’Evian-Thonon-Gaillard dans l’élite en 2014 après avoir été un acteur majeur de la montée en puissance de cette émanation de plusieurs Haut-Club savoyards. Un maintien assuré, déjà, lors de la dernière journée, avec la victoire à Sochaux (3-0).
Même si l’assurance n’est pas à tout risque – les « Croix-de-Savoie » et Dupraz ont été abattus un an plus tard – l’homme s’appuie sur une réelle force de persuasion qu’il a tenté de transmettre à l’ensemble du club stéphanois. .
Nostalgie contre nostalgie
Après avoir brièvement rêvé de rester sans sortir de la zone des éliminatoires, puis effleuré la relégation directe sans trop de cérémonie en enchaînant six matches sans victoire (série en cours), l’AXE a évité la descente in extremis grâce à l’égalisation de Romain Hamouma samedi à Nantes ( 1-1).
Il faudra faire mieux contre Auxerre, qui reste sur une série de deux nuls et six victoires et une séance de tirs au but face à Sochaux.
Car Auxerre, troisième de la saison régulière de Ligue 2, veut croire en son destin et en un retour en Ligue 1, près de dix ans après une douloureuse relégation (2013) pour mettre fin à trois décennies de présence dans l’élite.
Au sujet de la nostalgie du football, le club de l’Yonne, ancienne équipe de sponsoring devenue propriété du groupe chinois ORG Packaging, qui a frôlé la relégation en équipe nationale en 2017, a des arguments à faire valoir, avec son titre de champion de France 1996. , ses quatre Coupes de France et ses grands noms, de Laurent Blanc à Eric Cantona en passant par Stéphane Guivarc’h et Corentin Martins.